mardi 24 janvier 2012

Anacoluthe

Du grec ἀνακόλουθος, le mot désigne une figure de construction caractérisée par une rupture syntaxique. Il s’agit dans certains cas d’une ellipse où l’on emploie une phrase relative sans son antécédent, ou dans d’autres, d’une phrase où la continuité syntaxique est rompue, sans que le lien logique soit altéré. L’anacoluthe sert principalement à rendre la phrase plus expressive.  On trouve des exemples d’anacoluthe dans les Pensées de Pascal, comme  le célèbre « nez de Cléopâtre » : "Le nez de Cléopâtre: s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait été changée." L’anacoluthe est également proche d’autres figures de style, comme l’anastrophe, l’inversion et l’anantapodoton.

Une source intéressante : http://fr.wikipedia.org/wiki/Anacoluthe

2 commentaires:

  1. Je pense (donc je suis) que Pascal tenait à nous faire savoir qu'il existe 2 formes au passé du conditionnel du verbe être, et comment on peut les utiliser. Mais une fois le "si" ôté, on pourrait aussi bien choisir le plus-que-parfait ou le passé antérieur (jésuitisme ou jansénisme ?).

    RépondreSupprimer
  2. Mais on aurait aussi pu commencer par "Si le nez de Cléopâtre eût été...", c'est là que la rupture devient effet de style. Mais vous avez tout à fait raison pour les deux formes du conditionnel passé.

    RépondreSupprimer